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On ne négocie pas avec ceux qui veulent ta disparition!
On entend dire ici ou là : « Il faut bien négocier avec ses ennemis. »
Mais que se passe-t-il lorsque l’ennemi ne vous reconnaît même pas comme un être humain ? Quand il a été élevé dans l’idée que votre mort est une obligation divine ? Quand son rêve n’est pas une paix, mais votre disparition du monde ?Je le dis simplement avec mes mots,on ne négocie pas avec une idéologie de mort!
Depuis des décennies, les islamistes du Hamas, les ayatollahs iraniens, le Jihad islamique, et leurs relais dans les mosquées radicalisées ou les manuels scolaires de Gaza, inculquent la haine du Juif, la négation d’Israël, la glorification du martyr.
Ils ne veulent pas une coexistence.
Ils ne veulent pas un compromis sur Jérusalem ou sur un corridor humanitaire.
Ils veulent effacer tout bonnement Israël de la carte, et avec lui, tout ce que représente le peuple juif
la mémoire, la loi, la conscience, la vie.Ceux qui ne veulent pas la paix
C’est là la vérité que l’Occident malheureusement refuse de regarder.
Le Hamas n’est pas un acteur politique. C’est un groupe terroriste dont la charte fondatrice appelle à la destruction d’Israël. Ce n’est pas une accusation , c’est un fait.
Alors quand la France et Macron parle aujourd’hui de reconnaître un État palestinien sans poser comme préalable le désarmement du Hamas, le retour des otages, la reconnaissance du droit d’Israël à exister !
je me demande avec qui croit-on faire la paix ?Il faut le dire sans détour :
Ce ne sont pas les frontières de 1967 qui sont en jeu, mais l’existence même d’Israël.
Et c’est inscrit dans les prêches, les discours officiels, les dessins animés diffusés aux enfants, les slogans scandés dans les rues de Gaza, de Téhéran ou de certaines banlieues de Paris.Et pourtant… il existe un autre peuple
Oui, un peuple palestinien existe, blessé, instrumentalisé, pris en otage par des groupes criminels et par des gouvernements corrompus.
Mais ce peuple ne pourra jamais se relever tant qu’il sera dirigé par ceux qui les dirigent et qui rêvent de guerre.La seule paix possible passera par :
• Une désislamisation radicale de l’idéologie politique palestinienne ;
• La protection d’Israël comme État-nation juif légitime et non négociable ;
• Le soutien aux voix arabes courageuses qui émergent çà et là pour dire : nous ne voulons plus vivre dans la haine.Pour conclure : lucidité et vigilance
Je n’écris pas cela par colère.
Je l’écris par amour du réel, et pour protéger la paix à venir.La paix ne se décrète pas.
Elle se prépare avec des hommes et des femmes de bonne volonté, pas avec des fanatiques, ni avec ceux qui lisent dans leurs textes sacrés une incitation à tuer.Aujourd’hui, les enfants israéliens dorment dans des bunkers.
Les enfants de Gaza sont élevés dans des camps militaires.
Et pendant ce temps, à Paris ou à Bruxelles, certains imaginent encore que deux signatures suffiront à guérir 75 ans de guerre.Réveillons-nous.
Et réveillons les consciences autour de nous.Ce n’est pas en dialoguant avec ceux qui prêchent la mort que nous sauverons la vie…
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À ma famille, à mes amis, à mes sœurs et frères juifs d’Israël et d’ailleurs,
Avec quelque retard, certes, je publie ces bons souhaits qu’un inconnu avait laissé sur ma table, dans un des bistrots pleins des charmes du Shouk Ha Carmel. Je me prends a rêver que ces vœux ne sont peut-être pas aussi pieux qu’il en parait.
Eddy Cohen
Mon cœur saigne lorsque l’idéologie, la mauvaise foi ou l’ignorance piétinent les belles valeurs du judaïsme. Le dialogue et le débat disparaissent, remplacés par des manifestations réprimées avec une violence policière sans précédent, indigne de notre peuple.
Mon cœur saigne devant l’accélération alarmante de la « latinisation » de notre société : l’effondrement de la classe moyenne au profit d’une minorité toujours plus riche, pendant qu’une majorité sombre dans la précarité.
Mon cœur saigne face aux incompréhensions tragiques entre extrémistes religieux et laïques, dont les haines opposées se rejoignent dans un même rejet de notre pays et de son avenir.
Mon cœur saigne surtout lorsque je réalise que notre menace existentielle vient moins de l’extérieur que de l’intérieur.
En cette veille de Pessa’h, je formule un vœu d’unité pour notre peuple :
– Que religieux et laïques s’écoutent, se comprennent et se respectent.
– Que Sépharades et Ashkénazes reconnaissent la richesse de leurs apports respectifs à l’édifice commun de notre nation.
– Que les plus fortunés fassent un usage éclairé de leur pouvoir pour atténuer la dureté de la pauvreté.
– Que le radicalisme s’efface au profit de l’écoute, de la nuance et de la solidarité.
Notre soif de liberté nous a jadis fait traverser miraculeusement la mer des roseaux pour fuir l’oppression. Aujourd’hui, recouvrer notre unité nous permettra peut-être de traverser un océan autrement plus périlleux, celui de l’ignorance, du fanatisme, de l’antisémitisme, et de tant d’autres menaces.
Pensons-y ce soir, lorsque nos enfants nous poseront la question :
« Mah Nishtanah HaLaylah Hazeh ? »
Hag Pessa’h Samea’h à toutes et à tous.
Solon HaMakshiv -
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Macron, Zemmour et la rue arabe : quand le débat français oublie l’essentiel
Alors qu’Emmanuel Macron annonce la reconnaissance prochaine d’un État palestinien, Éric Zemmour dégaine ses mots comme des balles
il parle de « chimères », de « fanatisme de la rue arabe », et du général de Gaulle comme s’il l’incarnait.Mais entre la cécité stratégique de Macron et la brutalité rhétorique de Zemmour, où est la parole juste, la parole qui voit clair sans haïr, qui défend la vérité sans se vautrer dans l’hostilité identitaire ?
Zemmour a raison sur un point essentiel ou je le rejoins on ne fonde pas une politique étrangère sur des illusions.
Il a raison de rappeler que la sécurité d’Israël seule démocratie du Moyen-Orient doit être une boussole pour les démocraties occidentales.
Il a raison de dire que Macron sacrifie une vision stratégique au profit d’un calcul électoral douteux, cherchant à séduire une partie de l’opinion française profondément marquée par l’islam politique ou le soutien à Gaza, parfois jusqu’à l’aveuglement.Mais là où Zemmour dérape, c’est dans son mépris généralisant.
Parler de « la rue arabe » comme d’un bloc monolithique, fanatisé, dangereux par essence, c’est mauvais et renoncer à distinguer les individus des idéologies, les citoyens français de culture arabe de ceux qui prêchent la haine.Or, nous avons besoin de discernement, pas de polarisation.
Nous avons besoin de désigner l’islamisme, de le nommer !
le Hamas, le Hezbollah, les ayatollahs et non de dresser des murs ethniques ou religieux qui ne font que renforcer le rejet, la colère, et le désespoir des deux côtés.Ce que la France aurait pu dire
La France aurait pu affirmer haut et fort ceci
« Nous reconnaîtrons un État palestinien le jour où il existera un gouvernement palestinien légitime, non terroriste, pacifique, respectueux d’Israël et de ses voisins. »
Ça, ça aurait été gaullien.
Ça aurait été courageux.
Ça aurait été utile à la paix, et non au feu des antagonismes.Ma position, clairement
• Oui, Macron se trompe.
Il confond geste symbolique et réalité politique. Il ne comprend pas qu’en ce moment précis, cette reconnaissance affaiblit les modérés, renforce les extrémistes, et envoie un signal de trahison à Israël, qui est pourtant notre allié.
• Non, je ne suivrai pas Zemmour dans ses amalgames, même si je partage son inquiétude. On ne défend pas la démocratie en attisant les peurs, ni en essentialisant des populations entières.Entre les deux, je choisis une troisième voie :
celle de la lucidité, de l’exigence morale, et du refus de toute compromission avec ceux qui veulent la guerre. -
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Le Qatar, l’ingérence permanente : l’obstacle invisible à la paix
Comment expliquer que, malgré des mois de guerre, de souffrances indicibles, de familles décimées, d’otages toujours entre les mains du Hamas, la paix reste un mirage dans la région ?
Pourquoi les initiatives internationales échouent les unes après les autres ?
Pourquoi Israël, qui aspire à la stabilité et à la sécurité pour ses enfants, se retrouve sans cesse piégé dans un cycle infernal ?Une réponse s’impose de plus en plus clairement : le rôle trouble du Qatar.
Un triple jeu cynique
Le Qatar se veut médiateur. Il se prétend indispensable à la résolution du conflit.
Mais les faits parlent d’eux-mêmes : le Qatar joue sur trois tableaux à la fois, et aucun n’est sincèrement en faveur de la paix.
• Premier jeu : il finance le Hamas depuis des années, sous prétexte d’aide humanitaire. Or chacun sait que ces fonds servent aussi à reconstruire les tunnels, les arsenaux, à entretenir l’endoctrinement islamiste dans les écoles de Gaza.
• Deuxième jeu : il entretient des relations diplomatiques stratégiques avec les puissances occidentales, notamment les États-Unis, tout en servant d’interface “propre” pour des négociations secrètes. Le Qatar se positionne en pivot, mais il n’agit qu’en gardant le chaos comme levier géopolitique.
• Troisième jeu : il accueille des leaders du Hamas à Doha dans des hôtels cinq étoiles, leur offrant tribunes, protection et légitimité, pendant que les familles israéliennes attendent le retour de leurs proches captifs dans les tunnels.Le paradoxe des alliés
Les États-Unis cherchent en apparence du moins une sortie du conflit.
Israël, malgré la douleur et la colère, continue à tendre la main à toute initiative sérieuse de désescalade, à condition qu’elle ne soit pas une mascarade.
Et pourtant, le Qatar reste l’interlocuteur privilégié des négociations, sans jamais être tenu comptable de ses liens avec les milices islamistes.Pourquoi ?
Parce que le Qatar est riche, indispensable économiquement, courtisé dans les domaines de l’énergie, du sport, de l’immobilier. Parce qu’il achète le silence de nombreuses démocraties à coups de milliards.Mais à quel prix ?
Pas de paix durable sans vérité sur les parrains du terrorisme
Israël est épuisé par la duplicité des discours.
Les familles des otages, les civils du sud, les soldats engagés, tout un peuple attend autre chose que des gesticulations diplomatiques.
Ce que nous demandons, c’est de la clarté. De la responsabilité.Le Qatar ne peut plus être juge et partie. Il ne peut plus se faire passer pour un arbitre quand il nourrit les flammes sous la table.
Il est temps que la communauté internationale cesse de se voiler la face.Un chemin est possible, mais pas à ce prix!
La paix ne viendra pas tant qu’on continue à considérer comme “partenaire de dialogue” un État qui héberge les stratèges d’une organisation terroriste.
La paix ne viendra pas si l’argent continue de corrompre les processus de réconciliation.
La paix ne viendra pas si les otages israéliens deviennent des monnaies d’échange dans un jeu géopolitique cynique.Je le dis ici avec gravité :
le principal obstacle à la paix aujourd’hui n’est pas seulement le Hamas, mais ceux qui l’alimentent, l’excusent, et l’utilisent.Exigeons la vérité, la justice, et la cohérence
Si la France, les États-Unis, les grandes puissances de ce monde veulent vraiment la paix, qu’ils commencent par exiger du Qatar la fin de sa duplicité.
Le peuple israélien a le droit à la sécurité. Le peuple palestinien a le droit à la liberté.
Mais ni l’un ni l’autre n’a à être l’otage d’un État qui a fait du double jeu une stratégie d’influence planétaire.Assez des ambiguïtés.
Le temps est venu de choisir la vérité plutôt que les intérêts. -
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Lettre ouverte aux démocrates de France et d’ailleurs.
le jour d’après, il sera trop tard!
“La démocratie meurt, non sous les cris des armes, mais sous les applaudissements d’un peuple persuadé de lutter pour le Bien.”
Parole apocryphe, mais prophétique.
Alors que la France se trouve à la croisée des chemins, une question que beaucoup se posent en silence doit aujourd’hui être formulée clairement, sans trembler
Que deviendrait notre République si l’extrême gauche radicale, islamo-gauchiste et farouchement anti-israélienne arrivait au pouvoir ?
Ce n’est plus une fiction. C’est une hypothèse de plus en plus plausible. Et les conséquences seraient d’une gravité que peu osent encore regarder en face.
Un changement de régime sans coup d’État
Il ne s’agirait pas d’un coup d’État militaire ou d’une dictature brutale.
Il s’agirait d’un basculement en douceur, au nom du Bien, par des urnes… puis par la loi, la morale, et la peur.
La République ne serait plus une maison commune régie par l’universel, mais un tribunal des identités.
Les “dominants” désignés seraient coupables d’avance, et les “opprimés” irréprochables, même violents.
Et les Juifs dans tout ça ?
Ils seront, comme souvent dans l’Histoire, les premiers visés. Non pas toujours directement, mais symboliquement :
Parce qu’ils sont perçus comme liés à Israël.
Parce qu’ils résistent à la dilution dans l’identitarisme victimaire.
Parce qu’ils incarnent une fidélité à la mémoire, à la transmission, à une singularité incompatible avec l’effacement collectif qu’on exige.
Et surtout parce qu’Israël est devenu le bouc émissaire officiel d’une extrême gauche qui confond décolonisation et haine des démocraties juives.
Que deviendra la liberté d’expression ?
La critique de l’islamisme ? Assimilée à du racisme.
La défense d’Israël ? À de l’apartheid.
L’attachement à la laïcité ? À de la violence coloniale.
Le débat ? À de la haine.
Les intellectuels seront sommés de se taire ou d’adhérer.
Les enseignants, les journalistes, les artistes, les juristes devront composer, plier, se rétracter.
Que deviendra la fraternité ?
La vraie fraternité, celle qui lie les citoyens au-delà de leur origine, de leur foi, de leur mémoire, sera remplacée par une fracture entretenue entre les “bons opprimés” et les “mauvais héritiers”.
On opposera les uns aux autres, on jugera non les actes, mais les appartenances.
Et à la place du peuple français, on aura une mosaïque de communautés mises en compétition victimaire.
Et la place de la France dans le monde ?
La France romprait avec Israël.
Elle tournerait le dos à ses alliés occidentaux.
Elle ferait alliance morale avec des régimes hostiles à la démocratie, sous prétexte d’anti-impérialisme.
Elle ne défendrait plus la paix : elle prendrait parti dans le chaos.
Et nous, les démocrates ?
Nous ne serions plus que des citoyens en sursis, priés de choisir entre le silence, l’exil, ou l’autocritique.
Déjà, certains fuient. D’autres s’autocensurent. D’autres encore s’aveuglent, espérant que la bête idéologique se régulera d’elle-même.
Mais nous savons, au fond, que cela n’arrive jamais.
Il est encore temps
Il est encore temps pour les démocrates sincères, qu’ils soient de gauche, de centre ou de droite, de dire haut et fort
non à la confiscation de la République.
Non à l’inversion des valeurs.
Non à la déconstruction programmée de nos libertés.
Cela ne signifie pas être “réactionnaire”, “raciste” ou “islamophobe”.
Cela signifie être républicain, au sens noble c’est à dire libre, égal, fraternel.
Cela signifie être sioniste, au sens éthique ,croire que les Juifs, comme tous les peuples, ont droit à un foyer et à la paix.
Cela signifie être français, au sens exigeant ,défendre une démocratie imparfaite, mais précieuse.
En mémoire de demain
Nous n’écrivons pas cette tribune pour nous plaindre.
Nous l’écrivons pour prévenir, pour alerter, pour résister avant qu’il ne soit trop tard.
Car le jour d’après, on dira que personne n’avait vu venir.
Et ce sera faux. Ce sera vraiment faux!
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Israël comme boussole morale de l’humanité
Une lecture éthique et théologique de la vocation biblique
I. Le Bien et le Mal dans la pensée biblique : une dynamique de choix
Dans un contexte de guerre et de remise en question globale des repères moraux, la question du rôle éthique d’Israël dans le concert des nations se pose avec une acuité renouvelée. Ce texte que je vous présente explore les fondements bibliques de la morale juive, la nature du Bien et du Mal selon la Torah, et la mission spécifique assignée à Israël dans le cadre d’une éthique universelle. Il interroge également les conditions contemporaines d’une restauration possible d’Israël en tant que référence morale planétaire, non par supériorité, mais par exemplarité.
Contrairement à de nombreuses traditions dualistes, le judaïsme ne conçoit pas le mal comme une puissance autonome. Le Mal n’est ni un dieu noir, ni une fatalité cosmique, mais une déviation permise par la liberté humaine, intégrée dans le dessein divin.
Le verset fondamental à cet égard se trouve dans le Deutéronome :
“Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal […] Tu choisiras la vie.” (Deut. 30,15-19)
Le Bien est ainsi défini non par un absolu idéologique, mais par sa capacité à produire la vie, dans toutes ses dimensions biologique, relationnelle, sociale, spirituelle. Inversement, le Mal est ce qui engendre rupture, destruction, et négation de l’image divine en l’homme.
Ce fondement éthique est indissociable de la notion de responsabilité, chère à la tradition prophétique et rabbinique. Comme l’enseigne le Talmud :
“Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel.” (Berakhot 33b)
II. La vocation morale d’Israël : élection et exigence
L’élection d’Israël ne repose sur aucun critère de supériorité naturelle. Elle est un appel éthique, une mission à accomplir dans l’histoire :
“Vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte.” (Exode 19,6)
Loin d’instaurer une théologie de domination, cette désignation invite Israël à devenir un peuple-témoin, dont l’existence même incarne la possibilité d’une société fondée sur l’Alliance, c’est-à-dire sur un contrat moral entre l’humain et le divin, entre le droit et la miséricorde, entre la liberté et la Loi.
La figure d’Israël comme “lumière pour les nations” (Isaïe 42,6) ne suppose pas une position de supériorité, mais une fonction : montrer, par l’exemple, qu’une vie éthique collective est possible même dans un monde imparfait.
Il convient ici de rappeler que la Torah ne dissimule pas les échecs d’Israël : l’histoire biblique est traversée de fautes, de conflits internes, de chutes spirituelles. Mais ce sont précisément ces tensions qui donnent sens à l’exigence morale d’Israël : elle est toujours à reconstruire, dans chaque génération.
III. Israël aujourd’hui : vers une responsabilité morale renouvelée
La situation géopolitique contemporaine, marquée par des conflits prolongés, des dilemmes éthiques liés à la guerre, et des tensions sociales internes, met Israël face à une interrogation majeure : comment demeurer fidèle à sa vocation morale dans des circonstances où l’urgence sécuritaire semble primer sur toute autre considération ?
La tradition juive peut offrir à cette interrogation des repères structurants, au travers de trois principes fondateurs :
1. La sainteté de la vie (Kedushat haHayim)
La préservation de la vie humaine constitue un axe éthique central du judaïsme :
“Celui qui sauve une seule vie humaine est considéré comme s’il avait sauvé l’humanité tout entière.” (Sanhédrin 4,5)
Ce principe ne se limite pas aux citoyens israéliens : il implique une éthique de la guerre qui distingue le combat légitime de la violence gratuite, la défense du massacre, et impose une constante vigilance pour éviter la désubjectivation de l’ennemi.
2. La justice comme impératif intérieur (Tsedek tsedek tirdof)
“Justice, justice tu poursuivras…” (Deutéronome 16,20)
Ce verset redoublé appelle à une introspection institutionnelle permanente. Une démocratie morale est une démocratie capable de se remettre en question, de juger ses propres actions, de garantir des contre-pouvoirs éthiques y compris en période de guerre.
3. L’écoute du cri de l’Autre (Shmi’at haTza’akah)
L’éthique biblique commence par une écoute
“J’ai entendu le cri de Mon peuple…” (Exode 3,7)
De même, Israël ne peut ignorer les cris qui s’élèvent autour de lui qu’ils soient justifiés ou instrumentalisés, qu’ils viennent d’amis ou d’ennemis. La capacité d’entendre même ce qui dérange est le fondement d’une conscience morale vivante.
Conclusion : une mission éthique pour le XXIe siècle
La promesse d’Israël ne réside pas dans une supériorité matérielle ou militaire. Elle repose sur sa capacité à habiter l’Histoire en conscience, à conjuguer sécurité et justice, souveraineté et responsabilité.
Dans un monde en perte de repères, Israël peut redevenir une boussole morale non pas en dictant des lois aux autres, mais en incarnant, dans sa propre existence politique et sociale, les valeurs d’une éthique fondée sur la vie, la justice et la compassion.
Cette tâche est ardue. Elle expose à l’échec, à la critique, à l’incompréhension. Mais c’est précisément dans cette difficulté que réside sa noblesse. Israël n’est pas appelé à être un modèle figé, mais un laboratoire vivant de morale appliquée.
Et peut-être est-ce là le plus grand message que la Torah propose à l’humanité : que le Bien n’est jamais donné, mais toujours à construire.
Valérie Grumelin
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