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Ce blog, encore à l’état embryonnaire, se veut point de ralliement d’un collectif indépendant de citoyens engagés, de penseurs, de chercheurs, d’écrivains et d’anciens responsables publics réunis autour d’une même conviction :

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Cette tribune s’inscrit dans un espace d’expression libre ouvert à des contributeurs extérieurs. Les propos tenus n’engagent pas le Conseil, mais témoignent de la diversité des regards portés sur les enjeux démocratiques contemporains. Ils sont publiés ici pour nourrir le débat, provoquer la réflexion et élargir le champ de conscience collective.

Macron, Zemmour et la rue arabe : quand le débat français oublie l’essentiel

Alors qu’Emmanuel Macron annonce la reconnaissance prochaine d’un État palestinien, Éric Zemmour dégaine ses mots comme des balles
il parle de « chimères », de « fanatisme de la rue arabe », et du général de Gaulle comme s’il l’incarnait.

Mais entre la cécité stratégique de Macron et la brutalité rhétorique de Zemmour, où est la parole juste, la parole qui voit clair sans haïr, qui défend la vérité sans se vautrer dans l’hostilité identitaire ?

Zemmour a raison sur un point essentiel ou je le rejoins on ne fonde pas une politique étrangère sur des illusions.
Il a raison de rappeler que la sécurité d’Israël seule démocratie du Moyen-Orient doit être une boussole pour les démocraties occidentales.
Il a raison de dire que Macron sacrifie une vision stratégique au profit d’un calcul électoral douteux, cherchant à séduire une partie de l’opinion française profondément marquée par l’islam politique ou le soutien à Gaza, parfois jusqu’à l’aveuglement.

Mais là où Zemmour dérape, c’est dans son mépris généralisant.
Parler de « la rue arabe » comme d’un bloc monolithique, fanatisé, dangereux par essence, c’est mauvais et renoncer à distinguer les individus des idéologies, les citoyens français de culture arabe de ceux qui prêchent la haine.

Or, nous avons besoin de discernement, pas de polarisation.
Nous avons besoin de désigner l’islamisme, de le nommer !
le Hamas, le Hezbollah, les ayatollahs et non de dresser des murs ethniques ou religieux qui ne font que renforcer le rejet, la colère, et le désespoir des deux côtés.

Ce que la France aurait pu dire

La France aurait pu affirmer haut et fort ceci

« Nous reconnaîtrons un État palestinien le jour où il existera un gouvernement palestinien légitime, non terroriste, pacifique, respectueux d’Israël et de ses voisins. »

Ça, ça aurait été gaullien.
Ça aurait été courageux.
Ça aurait été utile à la paix, et non au feu des antagonismes.

Ma position, clairement
• Oui, Macron se trompe.
Il confond geste symbolique et réalité politique. Il ne comprend pas qu’en ce moment précis, cette reconnaissance affaiblit les modérés, renforce les extrémistes, et envoie un signal de trahison à Israël, qui est pourtant notre allié.
• Non, je ne suivrai pas Zemmour dans ses amalgames, même si je partage son inquiétude. On ne défend pas la démocratie en attisant les peurs, ni en essentialisant des populations entières.

Entre les deux, je choisis une troisième voie :
celle de la lucidité, de l’exigence morale, et du refus de toute compromission avec ceux qui veulent la guerre.

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